Écrire pour le web n’est pas forcément compliqué à partir du moment ou la direction est connue et qu’une bonne feuille de route guide le rédacteur à travers les différentes étapes. Cet article recense les points clés pour écrire pour le web, pour Google et pour l’internaute afin de gagner des positions et avoir des internautes satisfaits.

rédaction web et SEO

Il y a des chantiers qu’il vaut mieux préparer.

Beaucoup de clients se trouvent désemparés lorsqu’un chantier de contenus SEO est proposé. Entre pas le temps / pas envie / ne sait pas faire, il y a mille excuses pour ne pas lancer ce chantier. Certes, il y a du boulot mais bien accompagné et bien organisé, c’est à la porté de tout le monde. Il suffit de suivre :

  • Un plan d’ensemble : sur plusieurs mois / années dont l’objectif est la production d’un nombre important de pages web. C’est le planning éditorial ou plan de production de contenus ;
  • De règles quotidiennes : faciles à suivre si écrites, partagées et comprises (charte éditoriale avec consignes de rédactions, de maillage et de publication, règles de diffusion).

Ce double cadre est un garde-fou qui évite l’angoisse de la page blanche et qui, associée avec l’impératif de devoir publier, aboutit à des contenus inutiles et sans valeur ajoutée.

Généralités sur la rédaction web

Back to basic : que veut l’internaute ? Quels sont ces besoins, ses attentes ? Quels problèmes doit-il régler ? Comment puis-je l’accompagner vers la satisfaction (et vers la vente si cela fait sens) ? Comment faire progresser l’internaute dans sa réflexion et comment le faire mûrir, le guider et lui proposer de vraies solutions qui le satisferont et qui – raccourci gigantesque – feront de lui un client fidèle et ambassadeur de la marque ?

Un des points clés lié à la rédaction de contenu consiste à cibler l’internaute prêt à dégainer sa CB mais aussi tous les autres internautes qui n’en sont pas encore à ce stade. C’est dans les premières étapes qu’il y a le plus d’opportunités et le plus de contenu à produire.

  • Rechercher l’intention de l’internaute et adapter le contenu à cette intention ;
  • Créer du contenu qui cible les différentes étapes de la réflexion de l’internaute (conscience d’un besoin, considération, intention, décision d’achat) ;
  • Organiser les contenus et les liens avec comme objectif final l’achat (faire progresser l’internaute vers l’étape d’après, le guider vers les produits / services) ;
  • Construire une arborescence de contenus qui aide l’internaute à comprendre, à progresser dans sa réflexion et acheter ;
  • Créer du contenu à longue durée de vie (contenu non périssable) qui vieillira bien pour ne pas travailler pour rien. Les actualités produits sont nécessaires (dans un blog) mais ne sont qu’un type de contenu que l’on peut produire ;
  • Travailler sur le contenu apporte de la visibilité et de la rentabilité à long terme. Il faut créer des dizaines (centaines ?) de contenus ou des contenus ultimes (mega contenu qui dit tout sur un sujet) pour voir des effets visibles sur les positions Google et le trafic. C’est une vraie course d’endurance et chaque contenu créé apporte une brique supplémentaire à l’édifice. Point positif, beaucoup de concurrents ne lancent jamais ce chantier ou l’abandonnent en cours de route. Autre point positif : ce contenu produit doit se recycler, s’actualiser et se bonifier avec le temps ;
  • Le plus important est de bien préparer le chantier. Il existe plein de façons de rechercher quoi écrire et la phase de compilation de contenus permet ensuite d’élaborer un arbre des contenus à créer et une planification des travaux de production de contenu.

Conception et présentation des contenus

  • Écrire 300-500-800-2000 mots minimum par page. En fait, ce chiffre ne veut rien dire. À adapter en fonction du contexte. Le bon nombre de mots c’est lorsque tout est dit et pour cela, il peut être utile d’utiliser des techniques du type QQOQCCP ;
  • Aérer le texte pour faciliter le scan de la page, donner du rythme à la page et rendre le contenu digeste. Utiliser titraille (h1, h2, h3…), listes à puces et listes numérotés ainsi que différents médias (image, son, vidéo) sans oublier de faire des paragraphes courts (quelques lignes seulement) ;
  • Ne pas copier d’autres contenus. Vous pouvez vous inspirer, réorganiser, densifier et améliorer mais il ne faut pas dupliquer ;
  • Écrire simplement. Ne pas faire de phrases trop longues ou construites de façon alambiquée. Rédigez et suivez une charte éditoriale pour que vos contenus soient homogènes (chapô, pronom utilisé, temps…). Même si vous êtes le seul rédacteur, une charte éditoriale est un allié précieux ;
  • Organiser le maillage interne en grappes ou en silos basés sur le cheminement logique de l’internaute afin de maximiser l’impact SEO sans oublier de faire des liens vers les pages de vente si le contenu correspond avec une étape proche de l’acte d’achat (et tant pis si les silos fuitent un peu) ;
  • Ne pas trop s’embêter avec les mots clés. Les termes phares doivent être présents dans les titres et dans la balise title puis être réutilisés dans le contenu mais l’ensemble doit rester digeste. Utiliser les synonymes, les variations simples (singulier/pluriel) et les termes très similaires pour varier ;
  • Prévoir de décliner tous les contenus sur d’autres supports/formats (newsletter, livre blanc, podcast, vidéo, images) et sur d’autres médias que le site web (réseaux sociaux, plateforme de partage, forums…).

Validation et publication des contenus

  • Écrire en pensant au zèbre ou au jeu TV « Pyramide » : si on peut deviner le terme principal du contenu même si vous ne l’avez pas écrit, le défi « sémantique » est relevé ;
  • Faire le test de la « maman ». Si vous êtes fiers de votre contenu (est-ce que vous seriez fier de le montrer à votre mère ?), alors il y a de fortes chances que le contenu plaise ;
  • Faire le test de la perte de valeur. Si votre contenu disparaissait de l’Internet, est-ce que ce serait une perte pour les internautes ? Si non, désolé mais le contenu est inutile et a peu de chances d’obtenir de bons résultats ;
  • En principe, il faudrait passer au minimum autant de temps à créer un contenu qu’à la rendre visible (newsletter, relais sociaux,…). À ce propos, chaque contenu décliné (voir le dernier point de la rubrique précédente) doit être poussé plusieurs fois vers l’internaute. Il existe des outils de publication et de republication que l’on peut paramétrer et qui permettent de planifier et d’automatiser les publications.

Si tout ce qui est listé ci-dessus est un peu brouillon, ce n’est pas grave. L’important, c’est de ne pas se laisser impressionner par l’ampleur de la tâche, de se fixer une méthode (à inventer/personnaliser pour chaque projet) et d’utiliser des outils (ça peut être un simple tableur ou traitement de texte) afin d’être plus productif. Une fois que tout est sur les rails, ça roulera tout seul.