Certaines entreprises ont des problèmes d’indexation de leurs contenus. D’autres sont confrontées à des internautes qui viennent et repartent immédiatement. Publier pour publier est inutile. Comment s’assurer que son contenu sera utile et éviter à tous de perdre son temps ?
Les moteurs peuvent désormais faire la fine bouche quand ils voient un nouveau contenu. Ce n’était pas le cas auparavant et pendant longtemps, les moteurs ont fait le gloutons et chercher à indexer le plus possible. Avec la masse considérable d’informations déjà connues, ce n’est plus vraiment pertinent pour un moteur de recherche d’ajouter de nouveaux contenus. Aussi, face à une nouvelle page web inconnue, faut-il l’indexer et la présenter aux internautes ? Ou bien est-ce une redite d’un contenu déjà publié par ailleurs ? Est-ce qu’il y a une vraie valeur ajoutée à proposer ce contenus aux utilisateurs ?
La déception peut aussi être du côté de l’internaute. À quoi bon être présent dans les listings des moteurs et attirer les clics des utilisateurs si c’est pour les décevoir ? À part certains éditeurs de sites web qui sont rémunérés à l’affichage de pages et qui ont une vision court-termiste, les sites médias qui sont dans une logique industrielle ou les propriétaires de PBN, il n’y a pas vraiment d’intérêt à se satisfaire d’avoir des internautes qui gardent un mauvais souvenir de leur lecture.
Pour s’assurer de la « qualité » d’un contenu web, il existe deux tests très simples, non techniques, qui fonctionnent dans la très grande majorité des cas. Ces tests s’appliquent à tous les propriétaires de sites qui souhaitent travailler sur le long terme, qui sont sensibles à leur image en ligne, qui se soucient de leurs lecteurs et qui voient les contenus web comme un investissement.
Le test de la maman
L’idée est la suivante : chacun veut plaire à sa mère (ou à son père, ou à n’importe quel être particulièrement cher). Rappelez-vous : enfant, vous étiez certainement très fier de montrer votre dessin, votre production manuelle, votre découverte à vos parents. Parce que l’on souhaite toujours que nos parents soient fiers de nous. Aussi, avant de publier, seriez-vous fier de montrer votre production à votre mère ?
- Si oui, il y a de fortes chances que vous ayez tout donné. Ça ne veut pas dire que le contenu est excellent mais ça montre que vous avez fait des efforts. Et sur le web, la plupart du temps, être moins mauvais que les autres suffit : si vous avez apporté toute votre énergie sur un contenu, c’est donc bon signe.
- Par contre, si vous hésitez à montrer votre production, peut-être qu’il faut la retravailler avant d’appuyez sur le bouton publier.
Le test du manque
Ce second test consiste à se projeter dans le futur et à imaginer que votre contenu disparaisse d’Internet. Imaginez qu’il soit publié depuis quelques mois et que soudainement, il devienne inaccessible (erreur technique, malveillance, fausse manipulation…). Est-ce que ce contenu manquerait à quelqu’un ? Est-ce que des lecteurs auraient pu le mettre en favori sur leur machine ? Est-ce qu’il aurait pu être partagé sur les réseaux sociaux ou sur des forums ? Est-ce qu’il va y avoir des internautes déçus et frustrés de ne plus pouvoir y accéder ?
À la différence du premier test qui mesure l’effort fourni, ce nouveau test se base sur l’intérêt du contenu. Il est implacable car très peu de contenus arrivent à le passer haut la main.
- Si le contenu est vraiment unique, si le format est vraiment nouveau, si l’angle est vraiment inédit, alors votre contenu apporte une valeur ajoutée. Sa disparition serait donc préjudiciable à quelqu’un et le contenu est publiable en l’état.
- À l’inverse, si le contenu peut être remplacé par un autre qui se trouve ailleurs sur Internet, c’est certainement qu’il n’est pas si utile que ça. Si un internaute peut simplement aller sur Google, taper sa recherche et trouver des alternatives aussi intéressantes, votre contenu ne passe pas le test. N’auriez-vous pas simplement paraphrasé ou reformulé des idées déjà présentes ailleurs ?
Il faut être réaliste. Tous les contenus ne peuvent pas être parfaits. Ne pas publier parce qu’un contenu n’est pas le meilleur contenu du monde est contre-productif. Il faut donc faire au mieux avec les contraintes que l’on a et trouver le bon compromis pour arriver à publier utile tout en continuant à publier suffisamment. D’ailleurs, est-ce que cet article de blog passe ces 2 tests ?