Multiplier par 10 ou par 100 son trafic est possible. Il existe plusieurs cas de figure ou cela se produit. Dans la plupart des cas, c’est temporaire mais il est aussi possible de rendre le trafic pérenne en achetant de la visibilité.
Un site web déjà bien installé a des courbes plutôt lissées au fil des années. Il peut y avoir une saisonnalité et une évolution lente (à la hausse ou à la baisse) mais globalement, on est généralement en rythme de croisière. Il existe toutefois des exceptions avec de forts pics de trafic que l’on peut prévoir ou que l’on constate sans rien avoir demandé. Mais qui dit pic de trafic ne dit pas nécessairement pic de trafic qualifié.
Différents pics de trafic involontaires
Un jour, sans action particulière, le site web peut recevoir des milliers de visiteurs en plus. Cela se produit lorsque :
- Un événement saisonnier qui draine beaucoup de trafic expose le site web qui se trouve bien placé sur la requête qui répond à l’intention des internautes. Pour un site web de tourisme ou dans le sport, c’est l’approche d’une manifestation importante au calendrier. C’est aussi la Fête des Mères pour un fleuriste ou le Black Friday pour un commerçant ;
- Un passage à la télévision cite l’entreprise. Ici, pas besoin que le reportage ou que le présentateur donne le nom de domaine : la simple citation de la marque suffit pour déclencher un afflux d’internautes depuis des requêtes brandées ;
- Une visibilité dans Google News affiche le site web. Trafic temporaire mais costaud, il impose au site web certaines contraintes en amont pour espérer être visible sur cette interface dédiée à l’actualité ;
- Un contenu buzze. Ça arrive surtout aux autres… mais il peut y avoir un effet boule de neige sur certains contenus lorsqu’ils sont repérés par les bons relais et repartagés massivement ;
- Google Discover remonte le site web sur sa page. Discover est surtout visible sur mobile, il s’agit des contenus suggérés par Google en page d’accueil. Le trafic est massif et fonctionne en escalier. Plus facile à obtenir que du trafic Google News, il faut néanmoins arriver à déclencher les premiers affichages et générer suffisamment d’intérêts de la part des mobinautes pour espérer durer.
Le trafic massif organisé
Enfin, la publicité permet de générer des milliers de visiteurs supplémentaires. Dans ce contexte, la majorité du temps, tout a été pensé en amont. Il peut s’agir de :
- Publicité sur le réseau de recherche. En poussant à la hausse le budget journalier, en revoyant la stratégie d’enchère ou en apportant des modifications significatives sur le ciblage et sur les mots clés, de très fortes hausses de trafic peuvent découler. C’est aussi parfois une surprise lorsqu’une maladresse a été commise : mauvais ciblage géographique, mot clé en ciblage trop large… Mais comme il s’agit de SEA, il est facile de corriger, adapter et de choisir s’il faut mettre en pause, diminuer ou renforcer ;
- Publicité display et social. Ce trafic, souvent peu cher, repose sur la visibilité déportée chez YouTube, sur les réseaux sociaux ou chez les partenaires de Google qui acceptent d’afficher des encarts publicitaires au sein de leurs pages web. Il permet de générer des centaines de milliers d’impressions et beaucoup de clics vers le site web. Plutôt orienté notoriété, il permet aussi de faire de jolies actions autour des conversions ;
- Newsletters. L’idée est d’apparaître en tant qu’invité dans la newsletter de quelqu’un d’autre et de profiter de son très grand nombre d’abonnés. Ça s’organise mais selon la qualité de la liste d’audience de l’hôte qui accepte de pousser votre offre, le trafic peut être très intéressant ;
- Lancements orchestrés. Malgré la réputation sulfureuse de ce terme utilisé par des vendeurs de rêve sur Internet, l’idée reste intéressante. Elle consiste à préparer une opération avec différents partenaires pour diffuser massivement son message sur une période de temps précise avec teasing organisé et publications coordonnées. Au lieu de ne toucher que son propre public, le message sera exposé à toutes les audiences des différents partenaires.
Et après le pic ?
Après le pic de trafic, vient la descente et le retour à la normale. Il est possible d’avoir gagné au passage des commandes, des contacts, de l’engagement sur les réseaux sociaux et des liens entrants pour son SEO. Mais la bulle se dégonfle très vite.
L’entreprise opportuniste saura repérer et organiser sa visibilité SEO pour ces moment précis et prévoira, dans son calendrier éditorial de travailler son approche pour l’année prochaine. Cela se fait par la publication de nouveaux contenus, par le réveil et la mise en jour d’anciens contenus et par du netlinking interne et externe pour redonner de la puissance aux pages temporaires.
Ceux qui ont déjà vécu un pic de trafic peuvent aussi prévoir des opérations webmarketing et commerciales temporaires. Pendant un passage TV et quelques jours après, il est possible par exemple de :
- Afficher une page d’accueil dédiée ou bien une popup avec une offre irrésistible ;
- Prévoir une campagne de remarketing ciblant les visiteurs consécutifs au pic.
Il faudra aussi prévoir le coup pour les prochaines fois. Notamment, en cas d’apport massif de trafic, il faudra mettre dans la boucle son hébergeur pour faire face aux demandes de pages et tout faire pour que le site web ne se mette pas en panne. Rien de pire que de ne pas pouvoir répondre à la demande et gaspiller tous ces visiteurs parce que le site n’est pas suffisamment costaud pour répondre à la demande : perte de trafic, perte de confiance, perte de CA… afficher une page d’erreur lorsqu’un afflux massif de visiteurs atterrit sur son site web, c’est vraiment dommage.
Effet de bord indésirable, les forts pics aplatissent les statistiques et rendent leurs lectures et leurs interprétations difficiles. Les filtres et les manipulations sur les dates ne permettent pas toujours de gommer les effets indésirables. Pour bien s’en souvenir, il ne faudra pas oublier d’ajouter une annotation lors du pic.
Chercher les gros gains de trafic temporaire ne remplace pas un trafic costaud tout au long de l’année. Oui, il faut essayer de récupérer du trafic facile ponctuel mais tout miser dessus est certainement une erreur. Comme d’habitude, diversification, organisation à long terme et travail de fourmis payent plus que de courir après les actions sans lendemain.