C’est une question qui revient quasiment avec chaque nouveau site web. Au bout de combien de temps une page va-t-elle remonter dans les résultats de recherche ? Et la réponse est tout le temps la même : mystère et/ou ça dépend. Voici donc quelques pistes afin de mieux comprendre au bout de combien de temps une page web va enfin être visible.

combien de temps pour être visible sur Google

Il va certainement falloir patienter

Tout d’abord, il faut distinguer 2 notions : être indexé et être bien positionné.

  • Tout d’abord l’indexation. Une page web est indexée lorsque Google a décidé de l’inclure dans son index. Pour cela, le moteur a préalablement dû la trouver, la parcourir et s’il l’a trouvé digne d’intérêt, la conserver. C’est seulement une fois qu’une page est indexée qu’elle peut être positionnée.
  • Le positionnement. Suite à une requête d’internaute, le moteur de recherche cherche dans sa liste de pages compatibles avec la requête celles qui sont le plus à même de satisfaire l’internaute. Apparaître dans les résultats équivaut à être positionné. La majorité du temps, les nouvelles pages indexées remontent bien sur les pages des moteurs de recherche mais loin des meilleures position (il est fréquent de ne pas remonter du tout sur la première page de résultats ni sur la deuxième ni sur la troisième…).

Avec un nouveau site web, le premier défi est donc de faire connaître le site web aux moteurs afin qu’ils le parcourent et qu’ils l’indexent. S’il n’y a pas de défaut majeur de conception (architecture, contenu), alors les pages s’indexent sans trop de problème (mais pas forcément rapidement).

La deuxième étape, par contre, est beaucoup plus difficile car les pages du site web sont en concurrence avec le reste du web. C’est pourquoi le SEO est difficile. Parce que la concurrence est déjà installée et présente parfois depuis très longtemps, pourquoi Google privilégierait-il le petit nouveau ? Google cherche à satisfaire ses utilisateurs. Une entreprise qui existe depuis 10 ans est certainement légitime (sinon, elle ne devrait plus exister) aussi pourquoi prendre le risque de faire confiance à un nouveau site ?

Plus la concurrence est rude, plus Google valorise les sites puissants. Pour Google, un site web qui remonte sur une requête concurrentiel doit :

Il est logique pour un nouveau site web de ne pas être cité abondamment en référence ni de disposer de beaucoup d’arguments de réassurance. Et il est donc logique de la part des moteurs de ne pas rendre très visibles les nouveaux sites web.

Facilité de positionnement pour un nouveau site web

  • Pour une requête de niche sans grande concurrence (thématique très spécialisée) : possible de remonter en quelques mois
  • Pour une requête moyennement concurrentielle et locale : possible de remonter en moins de 18 mois
  • Pour un terme générique et concurentiel sur un ciblage national : très difficile en moins de 3 années

Se baser uniquement sur le référencement naturel pour espérer gagner en visibilité et générer des prospects à court terme avec un nouveau site web sans traction via d’autres moyens (netlinking puissant, autres outils visant à développer la notoriété tels que RP, publicité…) est certainement utopique et encore plus certainement un erreur stratégique.

Dans ce contexte, le ROI en SEO pour un nouveau site n’est pas la métrique à regarder. Il faut plutôt se pencher sur satisfaction utilisateur et travailler à répondre aux attentes des visiteurs. Le trafic viendra ensuite.

Anciens noms de domaine et nouveaux sites web

Les référenceurs aiment bien travailler à partir de noms de domaine existants et ayant déjà une certaine ancienneté et surtout une certaine renommée (pour faire simple, des liens puissants). Cela permet de gagner du temps. À condition que le passif du site web soit propre et idéalement en lien thématique avec le nouveau site web.

Age des sites web et concurrence (in)juste

Les sites web agés (10 ans et plus) sont parfois très agréables à travailler en SEO. Surtout s’ils n’ont j’amais vraiment été optimisés dans une logique de référencement. Des liens puissants glanés au fil des années, un bon contenu en volume, une belle ancienneté… et avec un peu de travail sur l’architecture, l’organisation des pages, le choix des mots clés… on arrive à pousser un site sans vraiment d’efforts. C’est le meilleur scénario.

Pour un site un peu plus récent (5 ans), le travail est souvent plus dur. Mais si, l’effort est déjà en place sur le site web avec publication de contenus, partenariats, animations sur les réseaux sociaux, emailing, publicité en ligne (et un responsable web volontaire et connaisseur) alors le jeu vaut là aussi le coup. Bien sûr les résultats seront plus durs à obtenir qu’avec un ancien site web mais à l’inverse, les équipes et les budgets web sont déjà présents et intégrés dans le plan marketing général. Il « suffit » d’acculturer l’équipe en place, de la doter des bons outils, de mettre en place une stratégie ensemble et de la dérouler au fil des mois pour entrer dans un cercle vertueux.

L’autre intérêt de ces sites sur lesquels il y a déjà un travail en cours est de pouvoir travailler section par section et mesurer les résultats. En l’espace de quelques mois (moins de 6), les sections optimisées vont voir leurs résultats augmenter. Appliqué à l’ensemble des contenus du site, les résultats seront probants en moins de 18 mois.

Les sites web qui traînent des casseroles derrière eux (pénalités, spam)

Parfois des erreurs ont été faites. Mauvaise techno rendant le crawl et l’indexation difficiles, piratage avec ajout de fonctionnalités toxiques, anciennes astuces SEO pénalisées par Google, déclassement suite à mise à jour majeure de Google…

Tant que les erreurs n’auront pas été réparées, impossible de passer le plafond de verre imposé par les outils de recherche. Le travail peut être ingrat et douloureux (consommateur de temps et payant pour enlever les liens achetés pour donner un exemple concret) mais il est indispensable. Pour corser le tout, la discussion avec les moteurs risque d’être frustrante (trop long, instructions peu claires, pas de réponses du tout…).

Critères influents sur le positionnement

Pour récapituler, voici les 5 points qui font la différence et permettent (ou pas) de remonter rapidement sur les requêtes souhaitées :

  1. Age du site
  2. Thématique et concurrence des requêtes visées
  3. Ampleur du ciblage géographique
  4. Autorité du site (qualité des liens entrants)
  5. Efforts appliqués au travail SEO (architecture, contenus, liens)
  6. Présence de « boulets » (pénalités, spam…)