Pour tout ceux qui ont déjà réalisé un site web, les balises Meta font partie du vocabulaire de tout webmaster. Ces balises existent depuis longtemps et pourtant, les mauvaises pratiques ont la vie dure, autant du côté des outils que des utilisateurs.
Les balises Meta sont des instructions informatiques qui peuvent être présentes sur chacune des pages d’un site web mais qui sont cachées aux yeux non avertis des internautes. Pour les consulter, il faut passer par des outils dédiés ou encore aller regarder directement dans le code source de la page visualisée.
Historiquement ces balises aidaient les moteurs de recherche à mieux comprendre le contenu de la page, le délai conseillé entre 2 passages de robots… Mais comme il s’agit de contenu non visible, de nombreux webmasters se sont amusés à les détourner afin d’attirer plus de trafic vers leurs pages. Les internautes trompés s’enfuyaient souvent aussitôt car la page ne correspondait pas à la recherche effectuée. Le mal était fait et les moteurs de recherche ont pris avec des pincettes le contenu présent dans ces éléments masqués. Malgré tout, certaines de ces balises restent très pertinentes en SEO et ont toujours un poids important aux yeux des moteurs de recherche qui les utilisent dans leurs calculs de pertinence de page.
Les balises Meta et assimilées utiles pour le référencement
Quelques balises phares sont utilisées par les webmasters et les référenceurs parmi la grosse dizaine rencontrée régulièrement.
Balise Title
La balise Title n’est pas une balise Meta mais c’est une balise cachée et elle est souvent très proche dans le code source des balises meta dans le <head>. Elle très utile d’un point de vue référencement, c’est elle qui apparaît en tête de navigateur / onglet et c’est le lien cliquable des résultats des moteurs de recherche.
- Elle ne doit pas excéder une soixantaine de caractères. Google calcule la taille en pixel (512px – en fonction de la largeur des lettres, ça fait entre 55 et 65 caractères). Si elle est trop longue, Google la tronque. L’idée est donc d’utiliser le maximum de la taille possible sans la dépasser.
- Les mots clés sur lesquels la page a pour objectif de se positionner doivent se retrouver le plus à gauche possible de la balise tout en restant agréables à lire pour l’internaute. Il n’est pas très fin de faire du bourrage de mots clés dans la balise title. Les internautes voient cette balise, elle doit être bien rédigée.
- Si Google trouve que la balise n’est pas suffisamment alignée avec le contenu de la page, il peut la remplacer par une title de son choix.
- Une balise title doit être unique sur le site : elle ne doit pas être répétée sur plusieurs pages. Inclure le nom de l’entreprise dans la balise title est courant mais pas forcément intéressant car généralement les requêtes de marque génèrent l’affichage du site web de la marque dans les résultats de recherche.
Beaucoup de CMS génèrent automatiquement la balise title à partir de la balise H1. C’est une solution passable et il vaut mieux personnaliser sa title avec des mots proches mais néanmoins différents du h1.
Balise Meta Description
La balise Meta Description contient un résumé de la page web courante. Inutile en terme de référencement, elle est cependant visible dans les mini-résumés qui apparaissent lors d’une recherche sur les moteurs juste sous le titre cliquable. Une balise Meta Description bien rédigée permet donc d’accroître son taux de clic depuis les pages de résultats des moteurs. Une balise Meta Description très bien écrite va faire augmenter le taux de clic de la page sur Google. Google peut, en conséquence, remercier la page et la faire remonter un petit peu dans les SERPs.
- Utiliser moins de 160 caractères permet d’afficher la balise en entier. Si la balise est trop longue, Google la tronque à l’affichage.
- Si le moteur considère que le contenu de cette balise n’est pas intéressant, il la remplace automatiquement dans ses résultats par un snippet sur mesure généré automatiquement.
- Chaque page web devrait avoir sa Meta Description sur mesure.
- Les mots clés cherchés par l’internaute s’affichent en gras dans cette balise. Si possible, utiliser des mots clés.
- Il est possible de remplir cette balise avec des textes à trous. À condition que ça reste lisible et utile pour l’internaute, ça peut représenter un gain de temps non négligeable sur des pages très similaires (par exemple pour un catalogue produit ou un site ecommerce avec inclusion automatique du nom du produit, de la catégorie et des caractéristiques principales).
Encore plus que la balise title, la Meta Description doit être écrite pour l’internaute. Ce n’est pas très grave si les mots clés visés n’y sont pas présent : ce qui compte c’est d’avoir une jolie description, bien écrite, qui rassure et qui donne envie de cliquer.
Balise Meta Robots
La balise Meta Robots permet d’indiquer aux moteurs quels sont leurs droits d’indexation sur la page courante (droit d’indexer la page ou pas, de garder une copie en cache, de suivre les liens trouvés). Elle sert aujourd’hui encore pour optimiser le référencement à côté d’autres outils comme le fichier robots.txt par exemple.
Si cette balise n’est pas présente, les moteurs considèrent que la page est en index,follow : la page peut être indexée et ses liens suivis. Ce n’est donc pas une balise obligatoire et elle est utilisée, page par page pour gérer les cas spéciaux.
Il existe une variante de cette balise qui ne s’applique qu’à Google : c’est la balise googlebot. Elle fonctionne de la même façon mais son usage est assez peu répandu.
Cette balise a une petite vingtaine de valeurs utilisables. En pratique, très peu sont couramment utilisées et certaines sont même obsolètes.
Balise Link rel Canonical
La balise link rel= »canonical » n’est pas une balise Meta mais se trouve souvent proche de ses dernières comme la balise Title. Elle permet d’indiquer la page originale ou la page officielle d’un contenu dans le but d’éviter le contenu dupliqué. Elle est utile notamment sur les sites web et les technos qui ne sont pas capables d’avoir des URLs uniques et/ou une architecture solide et bien organisée.
C’est donc plus une balise rustine qu’autre chose mais elle est souvent nécessaire.
Balises pour les sites en plusieurs langues
Les balises de langue (lang), couplées aux balises de link hreflang, aux charset et enfin utilisées sur des contenus 100% traduits dans la bonne langue permettent de bien faire comprendre aux moteurs que le contenu est multilingue. Chantier parfois délicat ou les erreurs ne sont pas autorisées, il est nécessaire d’être très pointilleux dans l’utilisation de ces balises. Souvent, ça coince lors de l’implémentation.
Balises sociales Open Graph
Open Graph Protocol (OGP) ajoute des informations cachées dans les pages pour valoriser le contenu sur les plateformes sociales et en particulier Facebook. C’est lui qui facilite l’affichage des visuels, la reprise de l’extrait etc dans les publications sociales lorsqu’on partage un lien.
Dans la majorité des cas, ces balises sont auto-générées par une extension logicielle dédiée.
Les autres balises Meta
- La balise Meta Keywords servait à indiquer aux outils de recherche le sujet de la page. On y indiquait les mots clés principaux. Aujourd’hui cette balise n’a plus aucun impact en terme de référencement. Google s’est prononcé clairement à ce sujet en 2000 (c’est déjà très vieux et c’est rare que Google soit très clair sur un point particulier de référencement). Cette balise reste encore utilisée par certains moteurs de recherche ou par certains robots publicitaires mais son intérêt est extrêmement limité. À ne pas remplir pour le SEO donc.
- La balise Meta viewport définit l’affichage sur mobile. C’est une bonne pratique côté développeur.
- La balise Meta Refresh permet de rediriger les pages web. Ce n’est pas la meilleure façon de le faire et il vaut mieux privilégier les instructions au niveau du serveur.
- Certaines balises sont hyper spécifiques : nositelinkssearchbox, notranslate, nopagereadaloud, rating et on ne les rencontre quasiment jamais.
- Il y a tout une ribambelle de balises inutiles : expiration, author, revisit after, copyright, distribution, abstract, resource type, generator. Les utiliser ne nuit pas mais ne sert à rien.