Il existe de nombreux outils, tactiques et process pour obtenir des résultats sur le web et spécifiquement en webmarketing. Mais tous ne sont pas adaptés aux TPE et PME et il faut respecter une certaine progression logique.
Les petites entreprises partagent au moins deux caractéristiques : elles ont des budgets marketing très limités et peu de temps disponible. Les belles préconisations qu’on peut lire sur le web tombent souvent à plat car elles sont difficilement applicables aux TPE/PME. Alors certes, utiliser telle ou telle techno permet de se faire mousser sur LinkedIn mais si ce n’est pas utilisable ou adaptable à mon cas, quel intérêt ?
On peut classer les actions webmarketing en 3 grandes familles : Celles qui ne coûtent rien ou quasi rien, celles qui coûtent un peu, celles qui coûtent cher. Influencés par les sujets ou technos à la mode, il est facile de se tromper de priorité. Les points listés ci-dessous ne seront pas forcément hype mais ils fonctionnent. Bonus, ils sont listés du moins cher au plus cher et sont compatibles avec les capacités des petites entreprises.
Recommandations, avis et bouche-à-oreille
Il y a un objectif incontournable pour les TPE/PME : le bouche-à-oreille. Pour que les gens parlent de vous (en bien), il faut :
- Travailler dur pour avoir le meilleur produit / service possible ;
- Apporter la meilleure expérience possible ;
- Avoir le meilleur support et SAV possible.
Sans un travail de fond sur ces 3 éléments, tout sera plus difficile. Ces 3 éléments ne peuvent pas être parfaits du premier coup, ce n’est pas possible. De plus, ça favorise la procrastination. Mais sans s’être penché sur ces aspects, impossible d’accélérer et de profiter correctement du retour sur investissement que les actions webmarketing apportent. Autrement dit, toutes les actions webmarketing vont apporter un plus par-dessus (plus-value incrémentielle), pas à la place de ce travail de fond. Ça signifie que si le produit/service est bof, que l’expérience n’est pas idéale et que le SAV est mauvais alors ce n’est pas en alignant des outils, du temps et des ressources que la situation va s’améliorer.
Dernier point important : le marketing c’est au final toujours du contenu. De belles histoires, une ambiance, des images et des vidéos engageantes, des textes inspirants, des conseils, des tutos… donc il va falloir produire du contenu. Sans contenu, toutes les options possibles perdent de leur intérêt et coûtent beaucoup plus chères.
Et l’IA, on en parle ? Tous les acteurs font de l’intelligence artificielle. Soit c’est une couche de vernis, soit c’est vraiment utile. La vérité c’est que l’IA peut aider les TPE et PME à gagner du temps, aider à trouver des idées, se comparer à la concurrence, produire des contenus plus simplement et exploiter des signaux faibles. Mais les promesses sont parfois trop belles. L’IA n’est qu’une sorte d’outils en plus, pas une finalité.
Maintenant que le cadre est posé, quelles sont les options pour les petites entreprises ? Tous les points développés ci-dessous s’ajoutent. Il faut les prendre dans l’ordre. Il y a beaucoup de PME qui prennent des raccourcis (je pense au contenu et aux newsletters) et ça les pénalise à un moment ou un autre.
Options webmarketing coûtant très peu
Un bon coup de collier pour poser les bases et un automatisme à mettre en place.
- Avoir une fiche Google Business Profile : Incontournable. Revendiquez ou créez votre fiche. Remplissez la consciencieusement en y ajoutant toutes les informations de contact nécessaires, un texte qui donne envie et qui explique ce que vous faîtes et quelques photos engageantes.
- Avoir une page ou un profil sur le ou les réseaux sociaux les plus adaptés : L’idée ce n’est surtout pas d’y passer tout son temps. L’idée c’est simplement d’avoir une page de présentation qui dit l’essentiel, qui rassure et qui fait ressortir ce qui fait la spécificité de votre entreprise. Quelques visuels, quelques textes bien pensés et des moyens de contact.
- Demandez à tous les clients satisfaits de laisser des avis : Ça peut être de vive voix, via une petite carte dans un paquet, par email, via un petit écriteau sur le comptoir…
Options webmarketing coûtant un peu
Il faut maintenant se retrousser les manches et accepter de passer quelques heures par semaine (4 !) ou bien d’investir dans un ou deux outils. Produire du contenu peut sembler difficile mais c’est surtout une question de méthode. Avec tous les outils gratuits d’aide à l’écriture (grammaire / orthographe / ré-écriture), tout le monde peut publier sans fausse note.
- Publier du contenu diffusé sur le web : L’objectif est d’être vu et lu. Le contenu doit toujours être utile ou intéressant. Avec très peu de budget, ça peut être via un outil de blog gratuit, ou via les réseaux sociaux. Cette solution sera forcément temporaire mais il faut bien commencer quelque part. Inciter les lecteurs à partager, ou à faire une action précise (exactement ce que ne fait PAS ce blog – bravo !) ;
- Avoir un site web : C’était le graal. Et quoi qu’on en dise, avoir son site web reste toujours une des pierres angulaires du webmarketing parce que votre site est à vous et que vous faites ce que vous voulez chez vous. Dans un premier temps, le site web (vitrine) permet de mettre en avant votre offre, ce qui vous rend unique et permet de vous contacter. L’exécution peut ne pas être parfaite tant que l’impression générale est bonne auprès de votre cible : « ça me donne envie, j’ai confiance, je passe à l’action ».
- Diffuser une newsletter : Même si elle a moins de 50 personnes abonnées, elle est utile car elle permet d’entretenir le contact (restez présent à l’esprit) et contribue à diffuser votre message. Le contenu peut être une adaptation de ce que vous publiez sur votre site / blog / et vos réseaux sociaux mais il faut toujours que le contenu soit intéressant. Un contenu intéressant n’est pas toujours actionnable pour les lecteurs et c’est OK d’avoir des contenus parfois plus légers, ou légèrement hors sujet. Le bon ratio c’est 70% de contenu directement lié aux intérêts des destinataires, 10% d’offres commerciales et les 20% restants en contenu divers (vie de l’entreprise, coups de gueule…). Et toujours, inciter les internautes à partager auprès des personnes qui pourraient être intéressées.
Options webmarketing coûtant plus cher
Faire de la publicité hors-ligne marche. L’essentiel, c’est de toucher son audience à la bonne fréquence. Si la cible est hors-ligne, c’est là qu’il faut être. Sinon ou en complément :
- Faire du Google Ads : Campagne de marque + campagne métier + zone géographique.
- Faire du Facebook Ads : Si c’est pertinent pour le métier et si ça permet de faire autre chose que de la notoriété simple.
À partir du moment ou la pub est enclenchée, il faut impérativement :
- Un tracking efficace pour mesurer les performances. C’est plus compliqué qu’il y paraît pour que ça soit bien fait et il est inutile de dépenser de l’argent en pub s’il n’y a pas de tracking ;
- Des éléments multimédias variés et de qualité. C’est l’IA des régies pub qui dira ce qui fonctionne le mieux. Il ne faut pas hésiter à avoir des approches très différentes ;
- Une page web (ou plusieurs) ou les internautes seront redirigés. Il y a des règles pour construire ces pages d’atterrissage. Cette étape est fondamentale et l’essentiel de la performance se fera ici.
Et ensuite ?
Seulement après peut venir l’artillerie lourde :
- SEO : Technique, contenu et liens. On peut industrialiser, recycler, enrichir, densifier et chercher du volume et des positions sur des termes de plus en plus concurrentiels ;
- SEA : Les campagnes publicitaires peuvent être sur des plateformes différentes, plus nombreuses et plus élaborées (flux produits, remarketing par exemple) et/ou tout simplement plus haut dans le parcours utilisateur (display) ;
- Influence, RP et social : Plutôt que chercher de la visibilité organique, se rapprocher de ceux qui ont déjà de la visibilité et une communauté et travailler ensemble ;
- Marketing Automation : Travailler à partir d’une base de contacts fonctionne très bien (RFM + CRM) et il est possible de mettre sur pieds des scenarii variés et performants sur le site, par email, sms, sur les supports sociaux et via la publicité. Mais il faut minimum 5000 contacts exploitables et collectés conformément aux exigences liées aux données personnelles pour mesurer un retour sur investissement. Et ce chiffre – si vous n’avez jamais collecté le consentement ou diffusé de newsletter – est particulièrement difficile à atteindre en peu de temps.