La régie publicitaire de Google est puissante. Et malgré des efforts de simplification pour permettre aux entreprises de lancer rapidement une campagne, il reste de nombreux points indispensables à vérifier pour partir sur de bonnes bases, ne pas dilapider son budget publicitaire et viser des performances acceptables.
Lancer une campagne Google Ads est facile. Tout comme Meta permet de booster en quelques clics et pour quelques euros des publications, Google Ads dispose de versions simplifiées pour lancer très vite une campagne publicitaire. Et comme pour Meta avec ses boosts, on peut obtenir du trafic facilement.
Mais le trafic ne suffit pas et une vraie campagne publicitaire passe nécessairement par un paramétrage plus fin. Côté Google, on accède à l’interface simplifiée via les fiches établissement Google Business Profile ou depuis l’interface Google Ads (la version simplifiée est proposée par défaut aux nouveaux comptes). Les options sont très limitées et toute entreprise a intérêt à utiliser la version complète pour avoir la main sur toutes les options.
Pour la suite, on imagine donc que vous êtes devant la version complète de Google Ads. Les points de vérification ne sont pas exhaustifs, mais permettent de s’assurer que l’essentiel est fait dans les règles de l’art. Les points de vérification sont répartis sur plusieurs jours/semaines.
Checklist Google Ads : jour de lancement d’une première campagne pour les nouveaux utilisateurs
Aujourd’hui, c’est le grand jour. Vous avez préparé votre première campagne Google Ads et vous allez la mettre en ligne. Voici différents points incontournables à vérifier avant la mise en production.
- Vérifier l’objectif marketing. Quelle est la finalité de cette campagne ? Faire des ventes ? Obtenir des touches commerciales ? Travailler la notoriété ?
- Cibler la bonne zone géographique. À qui s’adresse la campagne ? Il est possible d’inclure et d’exclure des zones géographiques. Ce n’est pas 100% fiable et il faut donc le paramétrer consciencieusement. Et bien choisir les personnes qui sont sur place et pas seulement les personnes intéressées par le ciblage géographique.
- Cibler la bonne langue. Si vous vous adressez aux personnes parlant français, il faut cibler uniquement les personnes parlant français. Le ciblage géographique ne suffit pas.
- Cibler le bon emplacement où doivent apparaître les annonces. Dans la terminologie Google, c’est de « réseau » dont on parle. Savez-vous si vous devez diffuser uniquement sur les pages de résultats de Google ? sur des sites qui utilisent le moteur de Google ? sur les sites et applis partenaires qui affichent des bannières et publicités natives ? sur YouTube ?
- Choisir la bonne stratégie d’enchères. Là, ça devient compliqué quand on lance sa première campagne. La stratégie d’enchère dépend de l’objectif marketing et il y a des subtilités pas évidentes à appréhender. Pour faire simple, « Maximiser les clics » ou « Maximiser les conversions » conviennent plutôt bien pour le lancement d’une première campagne.
- Avoir paramétré les conversions. Une conversion, c’est l’action clé que l’internaute doit réaliser. Cette étape est la première qui est vraiment problématique pour les non-spécialistes, car il est facile de se tromper d’objectif et de faire des erreurs dans la configuration technique. Le moins difficile à paramétrer, ce sont : les appels téléphoniques et l’arrivée sur une page que seule une personne ayant réalisé la conversion peut voir.
- Chouchouter son annonce. Il faut toujours passer du temps sur son annonce et pour une première campagne, il faudra être vigilant à tout compléter en suivant les recommandations proposées. ChatGPT peut aider lors de cette étape à condition de bien lui expliquer le contexte.
- Vérifier le budget journalier.
Il y a d’autres points qu’on peut contrôler, mais qui dépendent de choix de paramétrage : ce sont des options qui ne deviennent visibles que lorsque certains paramètres sont activés : le ciblage par périphérique ou par moment de diffusion par exemple.
Il y a aussi le choix des mots clés qui dépend du type de campagne. Pour ces derniers, il faudra veiller à avoir une sélection de mots clés restreinte et directement liée à l’activité.
Il y a un autre point qui fait vraiment la différence mais qui est souvent au-delà de l’effort que veut bien réaliser un non-spécialiste : envoyer l’internaute vers une page dédiée (au lieu de le renvoyer vers une page déjà existante sur le site web).
Il y a plein d’autres aspects qui comptent et qui permettent d’obtenir de meilleurs résultats… mais pas au tout début et pas tout seul. Lorsqu’il y a trop de choses à faire pour bien faire, le risque d’erreurs ou d’inaction augmente.
Checklist Google Ads : J+1 puis jusqu’à J+15
- Vérifier que la campagne est bien en ligne et qu’il n’y a pas d’erreur (non-respect de règles).
- Vérifier la diffusion des annonces, des mots clés et prendre note des remarques retournées par Google Ads.
- Appliquer les conseils proposés si vous les comprenez (augmentation d’enchères, suggestions d’ajout de mots clés) et seulement s’ils font sens par rapport à vos objectifs.
- Vérifier le tracking. Si rien ne remonte, il y a un problème. Sans mesures fiables, on perd un des avantages majeurs de la publicité en ligne. Ce point est capital.
- Regarder minutieusement les termes de recherche et exclure les mots clés non alignés avec l’objectif. C’est rébarbatif (et il faudra le faire pendant encore plusieurs semaines) mais c’est une façon simple et efficace d’affiner le bon trafic.
- Laisser le temps au temps. Il faut un certain volume avant de pouvoir arbitrer quoi que ce soit.
Checklist Google Ads : de J+15 à J+45
- Continuer à ausculter les termes de recherche et exclure ce qui est indésirable.
- Regarder le Quality Score (QS) des mots clés et agir pour améliorer tout ce qui est inférieur à 7. Vous allez vous rendre compte qu’il va falloir passer du temps à réorganiser le compte (campagne, groupes d’annonces, mots clés) et à avoir de meilleures pages de destination.
- Analyser les données basiques : nombre d’impressions, nombre de clics, CTR, conversions, dépenses par rapport au budget. Ce qui est difficile ici, c’est de savoir si les données qui remontent sont bonnes ou pas. Il n’y a pas vraiment de raccourci et l’œil d’un expert est nécessaire.
- Arbitrer et modifier (annonces, mots clés) si le volume est statistiquement significatif (plusieurs centaines de données collectées minimum).
- Noter les actions réalisées et imaginer une stratégie pour les semaines à venir (plus de clics, plus de conversions, plus de pertinence…).
- Pour aller plus vite et mieux utiliser le budget publicitaire, se rapprocher d’une agence certifiée Ads pour se faire épauler.
Si par hasard un chargé de compte Google vous contacte, échangez avec lui et questionnez-le. Certains sont bons et proposent des choses très intéressantes, d’autres se contentent d’appliquer leurs scripts. Mais n’oubliez pas qu’il s’agit de consultants-vendeurs et que leurs objectifs sont de vous faire dépenser le plus possible chez Google et d’utiliser les produits et services à la mode en ce moment. Ce qu’ils proposent fonctionne à condition de ne pas être regardant ni sur les dépenses ni sur la rentabilité. C’est, très souvent, peu compatible avec les budgets imaginés et pas du tout aligné avec les attentes des nouveaux annonceurs.