Quand on parle de netlinking, ce sont les sites tiers qui sont très souvent évoqués. À raison. Mais pour peu que le site à optimiser soit suffisamment dense en contenu et dispose déjà d’un peu de jus SEO, le netlinking interne est une tactique facile à mettre en place et sur laquelle on a un contrôle total.

netlinking interne

Maillage interne : comment profiter des liens pour pousser les pages les plus intéressantes

Netlinking externe ou interne ?

Les liens sont à la base de l’algorithme de Google et des principaux moteurs de recherche. Yandex a tenté de se passer des liens dans son algorithme pour lutter contre le spam et les opérations agressives de netlinking mais il a finalement fait marche arrière en 2015.

Les liens externes sont importants et nécessaires pour profiter de la popularité, de l’autorité et de la notoriété d’autres sites. Ils sont aussi nécessaires lorsque la concurrence augmente. Mais ils sont difficiles à obtenir et on ne les maitrise pas bien dans le temps. Ces fameux liens que tout le monde cherche doivent être variés, répartis dans le temps et contextuels.

Alors pourquoi ne pas s’occuper des liens sur lesquels on a la maitrise ? Le netlinking interne consiste à travailler le maillage interne c’est à dire les liens de son propre site afin d’optimiser le SEO. Il s’agit de jouer avec le nombre de liens et les ancres afin d’indiquer aux outils de recherche quelles sont les pages les plus importantes et leur donner plus de poids.

Pour les sites web déjà connus et appréciés par les moteurs, le netlinking interne fait sens. Sur un site de 10 pages, l’impact sera peu visible mais si le site possède plusieurs dizaines de pages déjà indexées, il y a certainement une carte à jouer.

Quoi faire pour améliorer son netlinking interne ?

  • Dégraisser le mammouth ! Faire le ménage et supprimer un maximum de liens tranversaux inutiles (en-tête, pied de page, colonnes latérales) car ces derniers aplatissent l’arborescence. Ce sont ces liens que l’on retrouvent sur toutes les pages qui font que les pages les plus fortes d’un site sont parfois la page d’accueil, puis (sic) les pages de contact et les mentions légales.
  • Utiliser des ancres riches en mots clés mais naturelles et agréables à lire pour l’internaute. Le grand avantage du netlinking interne est que les liens sont faciles à modifier. En cas de problème du côté de Google, il est beaucoup plus facile de modifier son propre contenu que les liens sur d’autres sites.

Concrètement, comment ça se passe ?

  1. Auditer l’existant. Parcourir toutes les pages et regarder quelles pages lient quelles pages. Particulièrement pénible si fait à la main, cette étape est indispensable. Il est possible de se faire aider via des outils qui simulent le passage d’un robot, qui simulent la diffusion du pagerank entre les pages ou via des outils d’analyse de logs. Il faut notamment vérifier que les pages actuelles sont bien crawlées afin de ne pas construire un joli plan sur des pages non indexées.
  2. Imaginer un nouveau plan de linking interne. Le but est de transmettre le jus vers les pages à pousser dans les moteurs de recherche.
  3. Reprendre la construction technique du site et valider la faisabilité puis implémenter. On reparle un peu plus bas des points auxquels il faut faire attention.
  4. Apporter les modifications aux contenus. Supprimer les liens inutiles, modifier les liens utiles afin de les rendre plus pertinent d’un point de vue SEO et ajouter ceux qui manquent. Fastidieux. Mais facile.
  5. Suivre les évolutions. Notamment le passage de Google et les évolutions de positionnements.
exemple architecture web

Architecture de site avec des liens exemples (en vert) qui poussent les pages à référencer

Quelles méthodes / techniques mettre en place ?

  • Reprendre les éléments transversaux. Minimiser le nombre de liens. Ce point est fondamental. Si les éléments transversaux sont non modifiables, il est toujours possible de jouer avec la présence des liens afin de montrer/masquer les liens (les montrer à l’internaute, les masquer à Google). Attention, la frontière avec le cloaking (qui est interdit par Google) n’est vraiment pas loin.
  • Rajouter des liens dans le corps du contenu. Un bon lien interne est entouré de contenu (dans un paragraphe par exemple) et s’insère naturellement dans la lecture du contenu.
  • Retravailler la pagination (rel prev / next ou jouer sur le nombre de liens afin de réduire le nombre de pages nécessaires pour atteindre le contenu profond).
  • Utiliser les concepts du silo afin de bien ranger son contenu ou les techniques plus récentes autour du glissement sémantique de type cocon.