Depuis ce printemps, nous avons rencontré 2 entrepreneurs qui se sont retrouvés bien embêté : leur site ne leur appartenait pas. Plutôt que d’acheter un site web à leur prestataire, ce dernier leur a proposé de le louer. Moins de frais initiaux et un package « mise à jour » pour se débarrasser de tous les tracas courants que génèrent un site web. C’était la promesse.

louer un site : danger

Vous souhaitez toujours louer un site web ?

Pourquoi ne pas louer son site web ?

L’argument prix fait mouche. Lisser le prix du site web sur plusieurs mois, y accoler un forfait pour les mises à jour : c’est la tranquillité et le petit prix pour le créateur d’activité, non ? Et bien non. Les prestataires qui nous ont été présentés et qui proposent de la location de site web savent se couvrir au cas ou le client voudrait partir :

  • Réservation du nom de domaine au nom du prestataire ;
  • Réservation de l’hébergement au nom du prestataire ;
  • Création graphique au nom du prestataire (dans les 2 cas, les thèmes et divers outils avaient été achetés au nom du prestataire) ;
  • Verrouillage complet sur l’administration du site ;
  • Impossibilité de mettre à jour sans passer par le prestataire ;
  • Pas d’accès aux statistiques complètes.

Au final, les personnes payent pour ne rien avoir (hormis la présence en ligne – dans les 2 cas, c’était une catastrophe) car le site ne leur appartient pas du tout. Et si le client souhaite se désengager, il existe un forfait de rachat du site web qui est proportionnel au nombre de mois déjà écoulés. Plus ça va, plus le rachat du site web coûte cher. Sans parler de la légalité de la pratique et de sa justification économique, le client se retrouve au final avec un outil qu’il a payé 2 fois (le prestataire doit normalement racheter l’habillage graphique et les plugins achetés en son nom afin de céder le site).

Mieux vaut un petit site efficace à vous qu’une belle vitrine à quelqu’un d’autres

Nous conseillons toujours à nos clients de :

  • réserver le nom de domaine à leur nom (on peut s’en charger) ;
  • posséder leur propre hébergement (là aussi on peut s’en charger) ;
  • Utiliser un outil libre de tout prestataire pour propulser le site web (un CMS libre et gratuit est satisfaisant dans bien des cas) ;
  • Se forcer à monter en compétence pour comprendre ce qu’ils achètent et puissent prendre des décisions éclairées.

Être autonome, c’est aussi avoir la liberté d’aller voir ailleurs. Et savoir que le client peut aller voir la concurrence ne peut être que stimulant pour le prestataire et le forcer à travailler bien, non ?

Le prestataire n’a pas de raison de s’offusquer si le client veut garder la main sur ses affaires. Au client les actions stratégiques et la vision, au prestataire la technique, le conseil et l’expertise. Chacun à sa place, c’est bien mieux.

Photo : Connor Tarter